Dans toutes les étapes de l’histoire de l’Humanité, on retrouve le chien aux côtés de l’Homme. Chasseur, gardien, auxiliaire de la vie de tous les jours, ses rôles ne cessent de se multiplier au fil du temps. Le chien est effectivement considéré comme l’un des plus anciens auxiliaires de l’homme, jouant des rôles cruciaux dans différentes cultures et époques à travers l’histoire. Voici un aperçu détaillé de la manière dont le chien a servi l’homme depuis ses débuts en tant que partenaire fidèle et polyvalent. Le chien, auxiliaire de l’Homme depuis toujours :
Chasseur puis machiavélique
Dès l’Antiquité, le chien occupe de nombreuses fonctions et participe à des activités aussi variées que la chasse, les combats, la traction de traîneaux, une source de nourriture et participe aux rites sacrés de la religion. Plus tard, l’Empire romain devient le pionnier de l’élevage canin et se vante du titre de « patrie des mille chiens », préfigurant la diversité des variétés de chiens dont les utilisations principales concernaient la garde des fermes et des troupeaux, la compagnie et la chasse.
Au Moyen Âge, c’est essentiellement à la chasse que les chiens sont utilisés mais ils continuent à être utilisés sur les champs de bataille. Ils deviennent des compagnons et des auxiliaires privilégiés des seigneurs qui ont pour principale activité la guerre ou la chasse. Le futur chevalier doit alors apprendre à dresser ses chevaux, mais aussi ses chiens. Le seigneur Phoebus au XVè siècle, célèbre pour sa vaillance et sa beauté, a écrit un traité (Livre de la chasse) bien illustré sur la chasse avec des chiens. Les races de chiens sont croisées pour avoir des qualités d’endurance, d’agressivité et des capacités à identifier le gibier. Le privilège de la chasse est maintenu pour les seigneurs jusqu’à la Révolution en France, puis les paysans se mettent aussi à élever des chiens pour la chasse.
Par ailleurs, c’est à cette époque que le chien est banni par l’Église catholique! En effet il passait, selon certaines croyances, pour être une des incarnations préférées du diable car il pouvait véhiculer la rage, dévorait les cadavres et hurlaient dans la nuit noire. L’Église interdisait même à ces évêques de posséder un chien! Cela évitait que les fidèles soient mordus lorsqu’ils demandaient l’hospitalité à ses hommes d’Église.
Compagnon de jeu et source d’énergie
Au moment de la Renaissance, en restant plus que jamais compagnons de la chasse, le chien devient aussi partenaire des divertissements frivoles, le compagnon de jeu des enfants, sous l’influence italienne qui allie plaisir de vivre, confort, esthétique. Cependant certains auteurs tel qu’Erasme, qui s’indignent dans les Adages (vers 1500), de « ces chiens sans autre utilité que la distraction de matrones gâtées et oisives », tentent de maintenir une certaine défiance vis-à-vis du chien.
Le chien est aussi utilisé comme source d’énergie depuis le Moyen-Âge par le biais des roues à chiens, nombreuses à partir du 18e siècle. Le principe en est simple, le chien doit courir à l’intérieur d’une roue qui actionne ainsi divers instruments: soufflet de forge, tourne broche, aiguiseur de couteaux, tours à bois, baratte pour faire le beurre et même machine à coudre! On trouve des témoignages de ces exploitations dans une usine fabriquant des clous dans les Ardennes ( environ 400 chiens y étaient employés en 1879) ou encore dans les coutelleries de Châtellerault (1919) en France.
Le chien explorateur
De nos jours, le chien assiste toujours l’homme dans sa vie quotidienne (garde, défense, chasse, recherche utilitaire…), mais aussi dans les grandes étapes de ces nouvelles découvertes: les expéditions au pôle Nord et au Pôle Sud avec les chiens de traîneaux. Les premiers essais de saut en parachute remontent à 1785 ou Blanchard réussit l’atterrissage après avoir lâché à 500 mètres d’altitude un chien muni d’un parachute. La conquête de l’espace n’est pas en reste la chienne Laïka, premier être vivant dans l’espace, placé dans le Spoutnik 2 pour ce qui fut le premier vol soviétique habité en 1957!
