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Le chien et l’écrit

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Dans l’histoire de la domestication des animaux par l’homme, le lien qui unit le chien à l’humanité est le plus long. Alors que la littérature ancienne relate principalement le rôle utilitaire du chien, la plus contemporaine met volontiers en scène la relation intime entre l’homme et le chien, et sa dévotion pour cette espèce. Alors que les histoires de chiens étaient préférentiellement écrites pour des enfants, des écrits pour adultes sont apparus, relatant des histoires uniques et émouvantes. Aujourd’hui, le chien est présent dans toutes les formes écrites de communication : la presse et la publicité se sont emparés de l’image du chien utilisant son impact favorable sur le public. Le chien et l’écrit , une histoire qui perdure !

Le chien dans la littérature

Le chien a une place importante dans la littérature, symbolisant souvent la loyauté, l’amitié, le courage ou même la condition humaine. De nombreux auteurs ont choisi d’intégrer des chiens dans leurs récits, en tant que personnages centraux ou secondaires, souvent avec des rôles symboliques ou émotionnels puissants.

Le chien comme compagnon loyal

L’un des rôles les plus récurrents du chien dans la littérature est celui du compagnon fidèle. Ce rôle souligne la loyauté, l’amour inconditionnel, et la dévotion des chiens envers leurs maîtres, souvent dans des contextes où ces qualités deviennent essentielles.

  • Argos dans « L’Odyssée » d’Homère : Argos, le chien d’Ulysse, incarne la fidélité et l’attente. Lorsqu’Ulysse revient à Ithaque après 20 ans, déguisé en mendiant, seul son vieux chien Argos le reconnaît. Après avoir vu son maître, Argos meurt paisiblement, soulignant le dévouement sans faille de l’animal.
  • Buck dans « L’Appel de la forêt » de Jack London : Buck est un chien domestique qui se retrouve brutalement arraché à son confort pour devenir chien de traîneau en Alaska. Le roman montre l’évolution de Buck, de chien domestiqué à créature sauvage, mais également son courage, sa force et sa capacité à survivre. Il symbolise la lutte entre civilisation et nature.
  • Nana dans « Peter Pan » de J.M. Barrie : Nana est la nurse des enfants Darling, et même si elle est un chien, elle est très protectrice et attentive. Son rôle va au-delà du simple animal domestique, représentant une figure maternelle, toujours présente pour veiller sur les enfants.

Le chien comme symbole de la condition humaine

Parfois, le chien est utilisé pour refléter des aspects de la condition humaine, ou pour symboliser la lutte, l’isolement ou les injustices.

  • « Crocs-Blancs » de Jack London : Comme « L’Appel de la forêt », « Crocs-Blancs » met en scène un chien-loup et explore la tension entre la sauvagerie et la civilisation. Crocs-Blancs subit la brutalité des hommes, mais il découvre aussi la possibilité de l’amour et de la gentillesse, illustrant l’idée que la nature des êtres vivants n’est pas fixée et qu’elle peut changer en fonction des circonstances.
  • « Le Chien des Baskerville » d’Arthur Conan Doyle : Ce célèbre roman de Sherlock Holmes présente un chien qui est à la fois une menace et un mystère à résoudre. Le chien fantomatique, légendaire, incarne la peur de l’inconnu et les superstitions, tandis que le détective rationnel cherche à démystifier l’énigme. Ici, le chien devient un symbole de la frontière entre la raison et les peurs irrationnelles.

Le chien comme figure tragique ou comique

Les chiens apparaissent aussi dans des récits où ils jouent des rôles tragiques ou comiques, contribuant à une réflexion plus large sur la société ou la nature humaine.

  • « Les aventures de Tintin : Milou » de Hergé : Milou, un fox-terrier , est le fidèle compagnon de Tintin, est souvent à la fois une source de sagesse et de comédie. Sa capacité à exprimer ses pensées au lecteur, tout en ne parlant jamais aux humains, en fait un personnage comique, mais aussi un observateur silencieux des aventures de Tintin.
  • « Croc-Blanc » dans Les Misérables de Victor Hugo : Dans ce roman, le chien Croc-Blanc appartient à un bandit, et est décrit comme étant aussi sauvage et violent que son maître. Il symbolise l’influence corruptrice de la misère et de la violence sur les êtres vivants, animaux ou humains.
Le chien et l’écrit : Tintin et Milou

Le chien comme reflet des émotions humaines

Les chiens dans la littérature sont souvent utilisés pour refléter les émotions humaines, notamment dans les récits pour enfants.

  • « Marley et moi » de John Grogan : Ce livre raconte la relation entre la famille Grogan et leur chien Marley, un labrador turbulent mais aimant. À travers ses aventures, le roman explore l’impact qu’un animal peut avoir sur la vie d’une famille, et la façon dont les chiens peuvent aider les humains à faire face aux joies et aux peines de la vie.
  • « Flush » de Virginia Woolf : Ce roman est une biographie fictive du chien de la poétesse Elizabeth Barrett Browning, racontée du point de vue de Flush, un cocker spaniel. Le livre explore la relation entre Browning et son chien, tout en reflétant les émotions et la vie intérieure de Flush.
Le chien comme reflet des émotions humaines.

Les chiens dans la poésie

Les chiens sont également présents dans la poésie, souvent comme symboles de fidélité, de solitude, ou même d’innocence perdue.

  • « Le chien » de Rainer Maria Rilke : Ce poème explore le lien intime entre un chien et son maître, évoquant des thèmes de fidélité et de compréhension tacite.
  • « Le chien et le loup » de Jean de La Fontaine : Dans cette fable, La Fontaine utilise les figures du chien et du loup pour traiter des thèmes de liberté et de servitude. Le chien, bien nourri mais enchaîné, contraste avec le loup, affamé mais libre, mettant en lumière la tension entre sécurité et liberté.
Le chien et l’écrit , le chien dans la poésie.

Conclusion

Dans la littérature, le chien joue des rôles variés, allant du compagnon loyal au symbole de la nature sauvage, en passant par la figure comique ou tragique. Quel que soit son rôle, le chien est souvent un reflet de la condition humaine, incarnant des thèmes universels comme la loyauté, la survie, l’amour ou la solitude. Sa présence enrichit les récits, touchant les lecteurs par sa proximité avec l’expérience humaine.

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